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 Le cycle des fantômes du passé [En cours.]

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MessageSujet: Le cycle des fantômes du passé [En cours.]   Le cycle des fantômes du passé [En cours.] I_icon_minitimeMer 29 Aoû - 14:55

Chapitre I : La taverne
« Je pourrais peut-être commencer par ‘il était une fois ?..’ »

Bien que léger, le ton utiliser était empreint de méfiance. Plusieurs regards c’étaient tournés vers ce groupe de soldats qui étaient soudainement entrés dans cette taverne au fin fond du Promontoire Divin. Assise à sa table, une chope de bière à demi entamé, et plusieurs trognons de pommes gisant à côté de la dite chope, une jeune femme au teint pâle faisait face à ce troupeau d’armures clinquantes. Le silence était retombé, puis progressivement les discussions enflèrent, les commentaires fusèrent. Visiblement, les gardes ne s’attendaient pas à cette réaction. Le plus haut gradé fini par frapper du poing la table qui flancha légèrement. Camelote. Il tonna un « Où ?! » qui glaça de nouveau l’ambiance de la salle. Posément, la nécromant porta la chope à ses lèvres, ne lâchant pas des yeux cet homme si fougueux qui exigeait sa réponse. Finalement, elle finit par reposer la chope, puis d’une voix claire et douce, elle reprit :

« Je vous ai dit que c’était une longue histoire… Mais vous semblez si impatient. Il faut en comprendre les tenants et les aboutissants, sinon vous courrez aux devants de… »

Le geste du garde à bout du nerf fit sursauter une bonne partie de la salle alors que la chope volait, fracasser par la main gantée de métal, s’explosant contre le sol en déversant le contenu ambré.

« Complications… Un petit silence pesa. C’était ma bière vous savez ? Je ne suis pas particulièrement offensée quand on me renverse ma boisson en temps normale… Du moins, tant que ça reste de manière accidentelle…
- Nous en avons assez de vous entendre bavasser nécromancienne… Dites-nous immédiatement où se trouve le contenu de cette tombe !
- Mais pourquoi courir après un cadavre ? Ce n’est pas comme s’ils étaient vigoureux de toute manière…
- Epargnez-moi vos boniments… Peut-être serez-vous plus encline à parler si votre liberté dépend de ces informations ! Gardes ! Saisissez-vous d’elle !
- Attendez ! C’est bon… Je vais vous dire ce que je sais !
- Ah ? Et bien, parlez, et vite.
- Je sais que ce cadavre que vous cherchez n’avait pas sur lui la jolie pierre bleu que vous convoitée tant.
- C-comment savez-vous que…
- Oh, j’en sais bien plus que vous ne semblez le croire. Quoiqu’il en soit, cette pierre bleu ne vous appartient en aucun cas, à vrai dire, elle n’est plus dans cette tombe depuis plusieurs décennies. Je ne sais pas comment vous vous en êtes rendu compte, mais si cette pierre à tant de valeur pour vous, c’est parce que vous savez à qui elle a appartenu jadis. N’ai-je pas raison ?.. Oh inutile de vous murer dans ce silence, tout ce que voulez, ce sont les pouvoirs liés à cette pierre, c’est l’esprit qui se trouve à l’intérieur qui vous intéresse. Cet anneau a été détruit il y’a plusieurs années de ça.
- Q-quoi ?! Non… C’est impossible ! Vous essayez de nous tromper ! Vous…
- Mais taisez-vous et ouvrez les yeux un peu ! C’est bien mieux ainsi à vrai dire. Les fragments de cette pierre ont été déposés aux quatre coins de la Tyrie, dans des endroits que je ne connais pas… Ils sont perdus, et personne ne pourra jamais les retrouver, jamais, personne. »

Lentement, la nécromancienne se redressa, quittant sa place assise, regardant la mine dépitée du soldat qui se tenait face à elle. Ce dernier la regarda un bref instant, soufflant dans un soupir las :

« Nécromancienne…
- Jiay.
- Pardon ?
- Jiay, c’est mon nom, vous avez bien un nom ? Le mien, c’est Jiay. J’en ai assez d’être appelé nécromancienne comme si j’étais la sorcière en personne.
- Vous savez que le savoir que contenait l’esprit prisonnier de cette bague était inestimable ?
- Tout comme le danger qu’il représentait, la volonté qui habitait cet anneau ne cessait de corrompre son porteur… La sorcière est morte, emportant avec elle tous les secrets qu’elle possédait. Je suis fière d’être la fille de l’homme qui a réussi à réduire cet anneau en cendres sans laisser la corruption prendre le dessus. Abandonnez vos recherches soldat… Car au bout du chemin, il n’y a nulle gloire, ni savoir ancestrale, seulement mort et malédictions qui parviennent à traverser les âges sans faiblir. Les dragons se sont éveillés, et les héros du passé ne pourront plus nous aider. Tournez la page, et devenez par vous seul le héros dont nous avons besoin aujourd’hui…
- Humph… Nous nous reverrons nécromancienne. Quel était votre nom déjà ?.. Jiay ?
- C’est cela.
- Votre nom de famille ?
- Je n’en ai pas, nous n’en avons pas et n’en portons pas. Histoire de famille… »

Dans un haussement d’épaules, Jiay passa devant la garde massé contre elle. Elle quitta la taverne, se retrouvant dans la rue, sous une pluie battante. Après un bref froncement de sourcil à l’adresse du ciel, elle reprit sa route vers les quartiers populaires de la ville, un fantôme de sourire dessiné sur les lèvres. Entre ses doigts, liée par une chainette autour de son cou et une structure en argent massif d’une finesse sans égale, une pierre d’un vert éclatant trônait, faisant luire ses doigts d’une douce aura, lui faisant dresser la chair de poule le long des bras. Dans un murmure, comme pour se rassurer elle-même, ou comme si elle communiquait à la pierre, elle susurra :

« Et encore un idiot qui courra après une pierre bleu… Quelle bande d’idiots… »


Fin du chapitre I.
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MessageSujet: Re: Le cycle des fantômes du passé [En cours.]   Le cycle des fantômes du passé [En cours.] I_icon_minitimeJeu 30 Aoû - 12:53

Chapitre II : Histoire de famille
La pluie qui, jusque-là, martelait le sol de manière raisonnable redoubla d’intensité. Un véritable torrent d’eau s’abattit sur la ville côtière, remplissant ainsi les tavernes en vidant les échoppes extérieures ainsi que les ateliers qui étaient sommairement protégés puis abandonné. Rabattant sa capuche sur sa tête malgré l’intérieur humide du vêtement, la nécromancienne pressa le pas, désireuse d’échapper à ses hallebardes glacés qui cinglaient le long de son visage, lui gelant la chair jusqu’aux os. Traversant les quartiers populaires comme une ombre, Jiay s’engouffra dans une ruelle à la périphérie de son quarter, poussant la lourde porte en bois d’une vieille bâtisse. La chaleur diffuse de la pièce l’assomma littéralement, et alors qu’elle refermait la porte en retirant ses vêtements, une voix masculine venant de l’étage raisonna dans la pièce :

« C’est toi Jiay ?
- Oui, je viens de rentrer à l’instant ! Tes informations étaient exactes, c’était bien la pierre qu’ils cherchaient. J’ai suivis la procédure habituelle.
- Bien… Je descends. Installes-toi je te prie et prends un remontant pour te réchauffer, j’aurais une autre mission à te confier. »

La jeune femme ne se fit pas prier, et après avoir attrapé à la dérober une bouteille opaque et un verre de petite facture, elle se laissa choir sur une chaise, faisant couler un fond du contenu de la bouteille. Le silence qui régnait dans la pièce et la chaleur qui y régnait donnait une petite touche réconfortante malgré l’obscurité qui y régnait… C’était comme si la maison était déserte… Le seul bruit émanait de la cheminé et des buches grésillant qui claquaient de manière régulière. Rien d’autre ne troublait le clame régnant entre ces quatre murs… Et alors qu’elle glissait le verre contre ses lèvres, les marches en bois de l’escalier jouèrent, un bruit de pas se faisant entendre, et un homme d’âge mur descendit de l’étage. Une barbe de plusieurs jours parsemait son visage, deux billes noires luisantes lui faisait office d’yeux sous l’épaisse tignasse de cheveux sales qui lui retombaient devant les yeux… Il chassa ses mèches grisâtres d’un geste de la main, tentant en vain de les plaquer en arrière. Son regard perçant et vif contrastait avec le reste de son apparence qui semblait des plus négligés. Lentement, il approcha de la table en regardant la nécromancienne.

« Jiay… Félicitations. Comme d’habitude, tu as réussi.
- Ce n’est pas dans mes habitudes d’échouer, tu devrais le savoir… Tu veux un verre ?
- Non… Non il faut que je garde toute mes idées. »

Il se laissa tomber en face de la nécromancienne, écartant le bazar ambiant d’un revers de la main, marquant un temps d’hésitation, avant de récupérer un des parchemins dont il venait de se séparer, une carte détaillé de la région avoisinant Beetletun… Ses doigts coururent le long de la carte, avant de s’immobiliser à un endroit précis, et il le tapota longuement :

« Ici. C’est ici…
- Ah… Oui, je vois… Mais, qu’est-ce qui et là-bas ?
- De ?.. Ah ! Ah oui, j’ai oublié de t’expliquer… Pardon, je perds la tête ces temps-ci… Dans cette région, tu rejoindras un des notres… Il a, semble-t-il, trouvé une nouvelle relique.
- C’est impossible. Nous avons balisé toute cette zone, d’ici, jusqu’au marais en contrebas, il n’y avait rien.
- Et pourtant…
- Non… Je suis catégorique. Et puis, pourquoi aurait-il besoin de moi pour ramener une relique ? Ne peut-il pas le faire tout seul ?
- Il pourrait… Mais ce n’est pas une relique traditionnelle… A vrai dire, elle te concerne… C’est un parchemin appartenant à ton père que nous avons retrouvé…
- Peuh… Raison de plus pour ne pas y aller. Si encore on savait où il était passé… Si ça se trouve, il est mort et enterré quelque part au fin fond des Cimefroîdes ou réduit en cendres dans les archipels de feu… On court peut-être après un fantôme depuis toutes ces années…
- Jiay…
- Non, y’a pas de ‘Jiay’ avec cette voix las qui tienne… Tu es comme un père pour moi Ulrich, mais il est hors de question que je trempe dans cette affaire… Donnes moi n’importe quoi d’autre ! Même une visite crypte plutôt que de m’occuper de cette affaire ! N’importe quoi !
- Jiay ! Assez ! Tout ce qui touche à la sorcière est irrémédiablement lié à toi ! Tu le sais, et si ton père a jugé bon de dissimuler des parchemins durant ses moments de lucidités, c’est pour que tu ailles les décrypter ! Tu es la seule qui comprenne suffisamment les traces… Tu es la seule qui puisse le retrouver et tenter de le ramener à la raison ! Alors tu vas me faire le plaisir de repartir immédiatement ! Files ! »

La chaise racla et tomba contre le sol alors que Jiay se redressais brusquement, piquée au vif. Ses mains s’abattirent contre la table, sa voix tonna :

« A qui crois-tu parler comme ça ? J’ai déjà sué sang et eau pour vous, uniquement pour vous ! J’aurais pu partir depuis bien longtemps à la recherche de ma famille, ma vrai famille, mais non, je vous ai aidé tout ce temps ! Dix ans ! Dix longues années que j’espionne, traque et me bat pour vous ! Et qu’ai-je gagné en échange ? Rien ! Tout ça parce que personne d’autre que moi ne supporte ce foutu caillou ! Ce n’est pas à vous qu’elle parle et tente de corrompre chaque nuit, ce n’est pas vous qui avez peur de dormir, ce n’est pas vous qui vous réveillé parfois au milieu d’un champ sans comprendre le pourquoi de la chose ! »

Emporté par son élan, elle frappa une nouvelle fois du poing contre la table avant de se retourner vivement, assénant un coup de pied dans la chaise avant de se diriger vers la porte.

« Jiay ! Où vas-tu ?
- Loin d’ici, là où je ne devrais plus rien à personne ! Je retrouvais ce bon à rien par moi-même, sans votre aide !
- Et comment comptes-tu t’y prendre ? En cherchant au hasard ?
- J’utiliserais les bonnes vieilles méthodes ! Celle que j’ai appris bien malgré moi en restant trop longtemps au contact de ce bijou maudit !
- Tu n’oserais pas…
- Je vais me gêner ! »

La jeune femme attrapa sa veste détrempée, la jetant sur ses épaules avant d’ouvrir la porte à la volée, se ruant sous la pluie, et disparaissant dans les différentes ruelles qui s’offraient à elle, sans un regard en arrière. Elle ne remarqua pas que Ulrich se tenant à la porte, mais que, bien loin d’être paniqué ou contrit, il semblait plutôt satisfait… Il détourna les yeux du bout de la ruelle d’où venait de disparaître la jeune nécromancienne, portant son regard sur le fond de la ruelle, observant un instant l’impasse, avant d’articuler d’une voix plus ferme en direction du mur :

« Tout c’est passé comme prévu. Gardez un œil sur elle et suivez là jusqu’à Beetletun, elle ira, forcément, ne laissez rien de fâcheux lui arriver jusqu’à ce qu’elle soit arrivée, et quand elle aura fini de décrypter le dernier parchemin… Tuez-la et récupérer la pierre. N’oubliez pas, vous ne devez en aucun cas la toucher directement, et vous ne devrez jamais la garder plus d’une heure, et n’utilisez en aucun cas votre magie si vous détenez la pierre… Et surtout… N’attirez pas l’attention, il faut que sa mort paresse accidentelle. Partez maintenant. »

Le mur grésilla, et plusieurs silhouettes sortirent des ombres, l’aura qui les rendait invisible jusqu’à lors disparaissant en les laissant apparaître les uns après les autres. Vêtues de sombres tenues, le visage caché par d’épaisses capuches, le groupuscule se mit en marche, l’homme à leur tête aboyant des ordres à ses hommes, tout ça sous le regard convoiteur d’Ulrich, qui tourna les talons, s’enfermant de nouveau dans sa forteresse de solitude, laissant la sale besogne à ses hommes de main.

Fin du chapitre II.
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MessageSujet: Re: Le cycle des fantômes du passé [En cours.]   Le cycle des fantômes du passé [En cours.] I_icon_minitimeLun 15 Oct - 13:35

Chapitre III : Le prix du sang

Beetletun… Finalement, elle s’y était rendue, bien malgré elle et contre toute logique, elle avait marché, encore et encore, faisant peu de haltes, dormant à la belle étoile, et sans jamais faiblir ni ralentir le rythme, elle avait rejoint la contrée avoisinant son objectif. Son périple, bien qu’éprouvant, lui laissa amplement le temps de faire du tri dans son esprit. Finalement, le remord avait eu raison de son agacement aussi abrupte qu’inexplicable, et, après de longues hésitations, elle se décida à retourner vers Ulrich si tôt le parchemin récupéré. Mais pour l’heure, il était plus que temps de récupérer et décrypter le parchemin… Maintenant que les hautes cimes des tours du manoir de Caudecus étaient visibles, elle augmenta encore sa foulée, se précipitant, espérant recevoir un accueil chaleureux de l’agent qui était censée l’y retrouver… Si aucun message ne lui était parvenu avant son arrivée. A peine eut-elle le temps de passé la porte de la ville qu’un jeune adolescent accourue jusqu’à elle, une tunique blanche et bordeaux couverte de poussière en guise de vêtements… Probablement un assistant. Ce dernier la salua longuement, très longuement même, et fini par la conduire là où se trouvait son maître, un norn du nom de Gülya. Après les usages habituels de politesse… Et une petite remontrance vis-à-vis de la soit disant visite que Jiay avait promis au norn bourru, l’ambiance fut bon enfant, et on ne parla pas du parchemin avant le soir. Lorsque la nuit emporta dans sa douce étreinte réconfortante l’assistant de Gülya dans les bras de Morphée, laissant la nécromancienne avec le sage, ce dernier la dévisagea longuement par-dessus la chandelle vacillante qui éclairait la table à laquelle ils étaient assis, lâchant avec malice :

« Le p’tit a l’air de t’apprécier…
- Vraiment ? Je n’ai rien fait pour pourtant.
- Ah… Et bien c’est que tu lui as tapé dans l’œil !
- Gülya ! »

Il éclata d’un rire tonitruant, apportant une légère odeur d’alcool aux narines de la jeune femme qui se frotta la tempe d’un air atterré. Finalement, le norm passa ses doigts dans sa barbe, reprenant lentement contenance avant de poser ses yeux sur la jeune femme en face de lui… Un silence pesant s’installa, et finalement, d’une voix grave, il reprit en reprenant tout à coup son sérieux.

« Pour le parchemin… Je l’ai laissé dans la commode de la chambre que tu occuperas pendant ton séjour ici, il est à l'étage, au fond du couloir…
- Hmm… Je vais l’étudier au plus vite.
- Je… Je ne sais pas comment te l’annoncer, mais, la lettre est seulement en partie codée, cependant, toute la partie inférieur est en clair… Et, ça t’es directement adressé.
- Humph… J’imagine qu’il voulait s’excuser ou autre chose du genre… Franchement, il me prend encore pour une gamine parfois…
- Il était mourant quand il a écrit cette lettre. Et… Nous pensons avoir retrouvé son corps en même temps que la lettre, mais pas la moindre trace de sa pierre. »

Les mots tombèrent comme une pierre et le silence de mort qui s’en suivit plomba l’ambiance. Une véritable chape de plomb c’était abattue sur la modeste bâtisse. Le regard perçant du norn scrutait le visage impassible de la magicienne qui lui adressait un regard vide, dénuée d’émotions, une froide réflexion crispant légèrement ses traits. Finalement, elle se redressa, attrapant lance de la bougie, ses doigts agrippant fébrilement l’arceau métallique, faisant vaciller les ombres sur les murs.

« Je… Je vais aller lire ça. »

La sombre silhouette hocha la tête, et Jiay s’engouffra dans l’escalier, allant s’isoler dans la petite chambre qui lui était attribuée. Elle ne dormi pas de la nuit, exécutant la traduction complète du parchemin. La plupart du texte était sans intérêt, mis à part un élément, une seule chose qui fit qu’elle détruit presque aussitôt sa traduction, la réduisant en cendres… « La vérité et notre nom se trouvent à Orr ». Notre nom ? Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Le visage pâle… La fatigue cernant ses yeux… Elle contempla l’aube pâle qui perçait par-delà les collines, répétant doucement le mot « Orr… » alors que les derniers mots, froid comme la glace, en bas du papier revenait la hanter.


Jiay. Quand tu liras cette note, je serais mort. C'était le prix à payer pour détruire le fragment que je possédais. Je regrette, sincèrement,
Ton père.


Mais sa paisible contemplation fut brusquement réduite à néant au son de la porte en bois qui céda sous un coup puissant. La maison entière résonna du bruit de l’intrusion. Ni une ni deux… Jiay saisit le parchemin, le froissa et le glissa dans sa manche, avant de saisir son bâton de voyage. Les pas précipités dans l’escalier n’indiquaient rien de bon. Afin de ralentir la progression des intrus qui se bousculaient et ouvraient les portes à la foulée, elle poussa une lourde commode qui longeait le mur où se trouvait la porte… La commode tomba, arrachant la poignée en faisant sauter le bois de médiocre qualité, et s’affala devant la dite porte. Vivement, Jiay parcourue la pièce du regard, attrapant le couteau qui lui faisait office d’ordinaire de coupe papier. Et lorsque la main d’un des intrus se glissa dans le trou laissait par la poignée de porte explosée, elle enfonça la lame dans le dos de la main, l’encastrant dans le bois. Une série d’injures enfla de derrière la porte… Vivement, elle se glissa jusqu’à la fenêtre, brisant la vitre d’un coup de bâton sec et précis. Elle s’immobilisa alors, guettant les sons derrière la porte. Les gémissements du pauvre bougre planté dans la porte empêchaient de clairement tout entendre, mais rapidement, la grande majorité des intrus repartirent en courant dans l’escalier, bien décidé à la rattraper dehors. Comme si elle allait fuir. Bien au contraire… Il lui fallait juste un peu de temps… Assez pour mettre en place son sortilège. Elle agrippa la lame du couteau qui maintenait l’homme qui implorait que ça s’arrête, son autre main au niveau de la plaie, lui arrachant un cri d’effroi et de douleur.

Elle psalmodia à mi-voix, et bien vite, la couleur écarlate du sang carmin pris la teinte sombre du sang infecté, sa main perdit de la couleur, et en à peine deux minutes, ce n’était plus qu’un cadavre affalé contre la porte. Les bruits de pas revinrent, comme jamais… Et cette fois, ils tambourinèrent contre le bois, cherchant à écarter leur compagnon mort tout en injuriant la nécromancienne… Un coup de hache entama la porte, puis un second, puis un troisième… Le trou devint assez ample pour laisser entrevoir sept ou huit hommes en armes… Tout se passa en un éclair… Et lorsque la situation devint critique… Jiay agrippa le cadavre, fermant les yeux, roulée en boule en se recroquevillant contre le meuble derrière la porte. La détonation nécrotique qui suivit macula les murs du couloir de sang, une lourde odeur de mort et de trippes se répandant dans le bâtiment souillé. Des râles d’agonies et faibles murmures de souffrances lui indiquèrent que son plan avait fait mouche. Le vestige de porte indiquait l’effroyable puissance de l’explosion qui venait d’avoir lieu… Les doigts engourdis, elle se redressa péniblement, chassant sciures et copeaux de bois. Elle passa par-dessus le meuble, son bâton en main, regardant le nuage chargé du poison issu du corps de sa malheureuse victime, et les corps plus ou moins inerte jonchant le sol. Mélangé au sang et au poison demeurait les éternels marques de givre, symbolisant la froide justice de Grenth. La victoire était sienne. Mais à quel prix ?
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